Chôros à la Convention citoyenne pour le climat
Ana Povoas, Jacques Lévy, Jean-Nicolas Fauchille et Shin Alexandre Koseki seront observateurs de la Convention citoyenne pour le climat, une institution démocratique indépendante organisée par le Conseil économique, social et environnementale (CESE). Durant six séances étalées entre octobre 2019 et janvier 2020, les quatre chercheurs du Chôros recueilleront les échanges de 150 citoyens français tirés au sort. Leur mission, « définir les mesures structurantes pour parvenir, dans un esprit de justice sociale, à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d'ici 2030 par rapport à 1990 ». Pour nos chercheurs, c’est une belle opportunité pour observer et réfléchir aux modalités démocratiques, aux enjeux spatiaux de la transition écologique et plus généralement à nos existences politiques.
La Convention citoyenne pour le climat est un exercice inédit de démocratie permettant à 150 citoyens français tirés au sort et représentant la diversité de la population française de délibérer pour « définir les mesures structurantes pour parvenir, dans un esprit de justice sociale, à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d'ici 2030 par rapport à 1990 » et pour « faire état de ses discussions ainsi que l’ensemble des mesures législatives et réglementaires qu’elle aura jugées nécessaires pour atteindre l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre ». Le Président de la République Française s’est engagé à ce que ces propositions législatives et réglementaires soient soumises “sans filtre” soit à référendum, soit au vote du Parlement, soit à application réglementaire directe.
Les travaux de la Convention se dérouleront du 4 octobre 2019 à fin janvier 2020 au cours de six sessions. Le Comité de gouvernance propose aux chercheuses et chercheurs de toutes disciplines de suivre la Convention citoyenne.
L’intérêt des chercheuses et chercheurs pour la Convention citoyenne pour le climat, peut toucher à la fois à son objet même, ses modalités et à ses résultats en termes de politiques climatiques ou d’exercice démocratique, aux conditions sociopolitiques de son émergence et de prise en compte de ses résultats, à la capacité de citoyens de juger d’arbitrages qui sont aujourd’hui difficiles à réaliser et aux modalités de leur délibération sur des changements de grande ampleur.