Habiter demain

“Habiter demain”


Dispositif expérimental de prospective au fil de l’eau qui a pour objectif de rendre compte d’une réalité en mouvement.

Le rapport final du projet est présenté dans le cadre d’une traverse publiée en deux parties (trois articles de présentation puis trois articles axés sur la “France des marges”) chez notre revue partenaires EspacesTemps.net.

Approcher la dimension spatiale du social par les spatialités conduit à analyser les tableaux de bord des métriques par lesquels les acteurs effectuent des arbitrages dans leur gestion des distances. On constate alors que les relations entre les trois principales familles métriques (coprésence, mobilité et télécommunication) sont marquées par la coopétition : elles se combinent plus qu’elles ne s’excluent. C’est d’autant plus vrai actuellement où une hybridation complexe, non hiérarchique émerge. Une prospective pragmatique peut aider à y voir plus clair sur les futurs qui se dessinent en la matière.
— Citer la sourJacques Lévy, « Tableaux de bord en mouvements. », EspacesTemps.net [En ligne], Laboratoire, 2023 | Mis en ligne le 5 juin 2023, consulté le 05.06.2023. URL : https://www.espacestemps.net/articles/tableaux-de-bord-en-mouvements/ ; ce

Nous proposons une prospective pragmatique fondée sur la description des pratiques et les perspectives d’évolution des acteurs individuels dans leur gestion des métriques (coprésence, mobilité, télécommunication) en coopétition ou en hybridation.  La recherche s’appuie essentiellement sur un tableau de bord personnel des métriques s’apparentant à un récit du quotidien suivi d’un entretien compréhensif. 

Cette recherche porte sur les changements éventuels entrainés par la pandémie de COVID-19 sur les pratiques spatiales des individus. Il s’agit de questionner le Monde d’après et d’analyser la nature et l’ampleur de ces évolutions. La pandémie joue-t-elle un rôle disruptif dans le changement spatial ou bien active-t-elle des tendances latentes ? Y a-t-il des dynamiques spatiales indifférentes à la pandémie ? 

L’enquête vise à éclairer les pratiques et à porter un regard rétrospectif - pour mettre en avant une évolution des pratiques spatiales entre ce qu’elles étaient avant le début de la pandémie et ce qu’elles sont dans un contexte pandémique - et prospectif - questionner les individus sur leurs décisions, leurs attentes et leurs imaginaires.

En puisant dans la parole des individus des signaux faibles de futurs possibles, on peut définir un préalable à l’action qui prend en compte l’évolution des spatialités des microacteurs. 

Plusieurs enquêtes, reposant sur le même protocole, sont menées auprès d’individus selon des profils d’habiter et des profils de lieux divers : les habitants de la France des marges, les guides-conférenciers, les adolescents.

Le terme d’exode urbain a très vite été utilisé, notamment dans les médias, pour décrire les mobilités résidentielles dans le contexte pandémique dès 2020. On évoque alors des personnes fuyant les centres-villes et trouvant refuge à la campagne. À la lumière de données qui commencent à être disponibles, il s’agit ici d’émettre des hypothèses qui nuancent l’ampleur du phénomène et questionnent le rôle de la pandémie dans les mobilités observées. Au lieu de jouer un rôle de bifurcation des dynamiques spatiales des individus, la crise sanitaire semble avoir simplement rendu visibles des mobilités résidentielles déjà à l’œuvre depuis longtemps.
— Stéphane Gallardo, « Derrière l’exode urbain, quelle est la réalité des mobilités résidentielles (post-)Covid ? », EspacesTemps.net [En ligne], Laboratoire, 2023 | Mis en ligne le 5 juin 2023, consulté le 05.06.2023. URL : https://www.espacestemps.net/articles/exode-urbain-post-covid/ ;

Équipe :

Zacharie Boubli : conceptualisation générale du projet, direction, réalisation et analyse des enquêtes “guides touristiques”.

Stéphane Gallardo : conceptualisation générale du projet, direction, réalisation et analyse des enquêtes “élèves”, analyse des tendances immobilières et activité de support pour la partie qualitative du projet “France des marges”.

Irene Sartoretti : conceptualisation, pilotage, réalisation de la partie qualitative du projet “France des marges” et analyse des résultats.

Émilie Gallardo et Eurielle Renaud : gestion de projet et aide à la réalisation d’enquêtes qualitatives “France des marges”.

 
 
AvVdgO